Réveil des Femmes pour le Développement Intégré/RFEDI NK Goma

jeudi 25 février 2016

Relance des activités et conditions socio-économiques des agriculteurs de Masisi dan l,;e Nord-Kivu

Relance des activités et conditions socio-économiques des agriculteurs de Masisi dans le Nord-Kivu

Depuis les temps anciens, la culture de caféier arabica était répandue dans des plantations au bord du lac Kivu ou les conditions climatiques et pédologiques lui sont favorables.
Tenant compte de l`importance du café sur le plan économique, la population paysanne s`était vite initié à la pratique de culture de café ou l`exploitation était du type familiale.
Le café fut la principale source de revenu pour la population riveraine du lac Kivu : père, mère, et enfant, chacun cherchait à aménager son champ de caféier. photo




Cependant, depuis une dizaine d`année, des guerres successives  ont eu un impact négatif sur la production du café.
Aux conflits inter ethniques (1993), ont succédé les guerres de libération de (1996) et de rectification (1998) suivi de la rébellion du Congrès National pour la Défense du Peuple  (CNDP), des attaques de divers groupes armés (May-May, PARECO, MONGOL, MUDUNDU 40, FDLR…). Les milieux ruraux,  particulièrement, traînent des séquelles qui se traduisent  par la déchéance des champs de caféier et cultures vivrières, un étouffement des activités économiques.
Par ailleurs, les autres défis des caféiculteurs sont relatifs aux prix du café qui n’ont pas stimulé les producteurs, le vieillissement des certaines plantations et champs de paysans, la dégénérescence des semences de café, les techniques culturales inadaptées …


Les caféiculteurs cultivent aussi  les produits vivriers pour satisfaire leurs besoins alimentaires de base et pour se procurer de l`argent après-vente. Parmi ces cultures nous citons, le manioc, le maïs, le haricot, le bananier et les légumes, etc. photo




Cependant, certaines de ces cultures de subsistance sont attaquées  par des maladies de plantes qui mettent  la population en état d’insécurité alimentaire. Les plus menacées sont le manioc qui est attaqué par la mosaïque africaine et bananier qui est attaqué par le flétrissement  bactérien causée par le xanthosomas.
                                                  La mosaïque a eu comme impact, la diminution sensible de la production (50%) et du rendement à l`hectare. Quant à l`impact du Wilt Bactérien, la production de banane est passée  de 20 tonnes par hectare par an à zéro tonne par hectare par an et le revenu est passé de 1.600 $ par hectare et par an jusqu’à zéro. Devant ce chapelet de problèmes, les caféiculteurs de l’axe bord du lac Kivu n’arrivent pas à satisfaire leurs besoins primaires. A l’ère où le pays chemine avec détermination sur la voie de la restauration de la paix et est engagé résolument à  la reconstruction, la relance de la filière caféière et agricole en faveur de petits paysans du bord du lac Kivu en territoire de Masisi constitue à bien des égards une des voies adaptées à   l`œuvre immense de la relance économique et du développement de la RDC.

               C’est pour cela que le RFEDIK en collaboration avec plusieurs associations paysannes  accompagnent la population  locale dans la multiplication et la diffusion des boutures de manioc et patate douce dans le but de leurs venir en assistance en intrants agricole, organise le séance de renforcement des capacités des associations  locales en gestion de bien communautaire et renforcement des capacités en gestion de micro crédit ; il organise de séance de sensibilisation et de vulgarisation des nouvelles techniques agricoles au profit des agriculteurs en vue accroître le rendement de leurs cultures.  En ce qui concerne la répartition de la superficie à emblaver, elle se présente de la manière de la manière suivante :

  • 25% de la superficie  consacrez à la culture pérenne des caféiers.
  • 50% de la superficie  consacrez à la culture de manioc et patate douce en fournissant des boutures saines
  • 10% de la superficie  réservé à la culture de haricots
  • 5% de la superficie sera réservée au maraîchage (culture maraîchère)
  • 10% de la superficie restante sera affectée à la culture de maïs

Notons ici en passant que la culture de bananier devenu principale plante de la contrée après le café est fortement attaquée par le Wilt Bactérien du bananier et jus qu`ici cette maladie dévastatrice n`a pas encore trouvé une solution adéquate pour la combattre. Cette culture pourtant régénératrice de revenu familiale est actuellement victime d’une bactérie dévastatrice, l’intervention dans ce domaine est d’une importance pour relever le niveau de vie des agriculteurs dans le but de  palier aux difficultés d’insécurité alimentaire.